Le syndrome cave supérieur (SCS) est l’expression clinique de l’obstruction de la veine cave supérieure ou des troncs veineux brachiocéphaliques qui la constituent. Les tumeurs malignes médiastino-pulmonaires sont souvent incriminées dans 90 % des cas.
Étude rétrospective incluant 108 patients suivis entre 1990 et 2016 pour un syndrome cave supérieur d’origine tumorale au service de pneumologie au CHU Fattouma-Bourguiba de Monastir.
Il s’agissait de 2 femmes et 106 hommes ayant un âge moyen de 60,2 ans. Le tabagisme était noté chez 106 patients avec un nombre moyen de paquée/année (PA) à 50,5 PA. Trente-sept pour cent des patients avaient un carcinome à petite cellule. Le syndrome cave supérieur était asymptomatique chez 6 patients soit dans 5,5 % des cas avec une découverte fortuite. Le mode de révélation le plus fréquent était la présence de signes thoraciques (91,6 % des cas). Des signes extra thoraciques étaient présents dans 68,5 % des cas dont 4,6 % révélateurs du SCS. Les signes fonctionnels liés au SCS étaient l’œdème du visage (45,3 %), la cyanose (3,7 %), le comblement des creux sus claviculaire (31,4 %), la circulation veineuse collatérale (22,2 %), l’augmentation du volume du cou (15,7 %), la turgescence des veines jugulaire (6,4 %) et la dyspnée (6,4 %). Des signes neurologiques étaient présents dans 6,4 % avec des céphalées dans 2,7 % et des vertiges dans 1,8 % des cas. Des signes en rapport avec des métastases étaient présents dans 7,4 % des cas représentants ainsi un mode de découverte de la maladie chez 8 patients parmi 69 patients au stade métastatique (63,8 %). Le SCS était d’installation aiguë dans 94,4 % des cas. La durée d’évolution des symptômes a varié entre 5jours et 1 an avec une durée moyenne de 59,81±54,6jours.
Le syndrome cave supérieur est une urgence médicale d’installation le plus souvent aiguë. Sa prise en charge repose sur le diagnostic étiologique rapide et le traitement adapté.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.
© 2017
Publicado por Elsevier Masson SAS.